Congrès eucharistique de Madagascar: La fraternité soulignée comme un remède qui peut restaurer les relations brisées
Encourager la fraternité peut contribuer à remédier aux effets négatifs de la désunion dans les familles ainsi qu'aux blessures résultant d'une vie de péché, a déclaré Mgr Jean Pascal Andriantsoavina, évêque du diocèse catholique d'Antsirabé, à Madagascar.
Dans sa catéchèse aux jeunes le samedi 24 août, deuxième jour du 3e Congrès eucharistique national (KEN 2024) organisé par l'archidiocèse catholique d'Antsiranana à Madagascar, Mgr Andriantsoavina a souligné la nécessité d'un « engagement personnel profond à vivre la fraternité » résultant de la participation aux célébrations eucharistiques.
La fraternité (Fiavanna en malgache) n'est pas seulement une relation entre les personnes, mais aussi avec la nature et la communauté tout entière », a-t-il déclaré lors de la session de catéchèse du samedi 24 août au Grand Séminaire Paul VI.
« Ces liens sont souvent endommagés par le péché, en particulier la jalousie et le ressentiment, qui sont trop répandus dans notre société aujourd'hui », a ajouté l'évêque catholique malgache, précisant que “la véritable fiavanna est le remède qui peut restaurer ces relations brisées et apporter la guérison à nos communautés”.
Il a recommandé qu'« avant de participer à l'Eucharistie, nous adoptions l'attitude d'un serviteur, suivant l'exemple du Christ », et a ajouté : « L'Eucharistie nous enseigne à nous servir les uns les autres sans discrimination ni exclusion. L'Église doit être un lieu d'accueil pour tous, reflétant l'amour inclusif du Christ ».
Mgr Andriantsoavina a souligné l'importance de l'Eucharistie dans la vie quotidienne des jeunes catholiques. Le bienheureux Carlo Acutis, le jeune bienheureux italien qui a qualifié l'Eucharistie d'« autoroute vers le ciel », a appelé les jeunes de Madagascar à considérer l'Eucharistie comme une « force directrice dans leur vie ».
« L'Eucharistie n'est pas seulement un rituel, c'est un chemin vers la sainteté. Elle façonne notre façon de vivre, de traiter les autres et de contribuer à la société. En respectant l'Eucharistie, nous montrons notre engagement à vivre une vie de service, d'amour et d'intégrité », a-t-il ajouté.
L'Ordinaire du lieu d'Antsirabé a ensuite souligné les défis auxquels les jeunes sont confrontés dans leurs efforts pour équilibrer leur foi avec les exigences de la vie contemporaine, en disant : « Les jeunes sont profondément préoccupés par la façon de vivre leur foi d'une manière qui soit significative et pertinente dans leur vie quotidienne ».
Les jeunes, a-t-il ajouté, « veulent savoir comment naviguer dans les relations, comment concilier leur foi avec leur héritage culturel et comment prendre des décisions en accord avec leurs croyances ».
Le chef de l'Église catholique a également réfléchi à l'œcuménisme et à l'importance de favoriser la compréhension et la coopération entre les différentes communautés religieuses.