Le Gouvernement Kenyan s’engage à régler les dettes envers les établissements de santé confessionnels

Le gouvernement du Kenya a annoncé un plan pour apurer plus de sept milliards de shillings kenyans (environ 54,4 millions USD) de dettes accumulées envers les établissements de santé confessionnels. Ces institutions exigent le règlement des arriérés dus par le Fonds national d'assurance maladie (NHIF) avant de continuer à fournir des services dans le cadre du nouveau régime médical de l'Autorité sociale de santé (SHA), rapporte Aciafrique.

Réunion avec les organisations confessionnelles  

L’annonce a suivi une réunion tenue le lundi 14 octobre entre plusieurs leaders religieux et responsables d’institutions de santé confessionnelles. Parmi les participants figuraient des représentants de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), du Conseil suprême des musulmans du Kenya (SUPKEM) et de l’Association chrétienne de santé du Kenya (CHAK). Ils ont exprimé leur préoccupation face aux dettes non payées et envisagé de réduire leurs services si la situation ne se résolvait pas rapidement.

 

À la surprise générale, le secrétaire principal du département des services médicaux, Harry Kimtai, a participé à la réunion tenue à Ufungamano House à Nairobi. Il a rassuré les représentants religieux en affirmant que le gouvernement avait déjà débloqué 1,5 milliard de shillings kenyans pour commencer à rembourser les dettes et garantir que toutes les institutions concernées soient traitées équitablement.  

 

Un plan de remboursement transparent et progressif

« Nous avons élaboré une formule pour assurer la transparence du processus, car certaines institutions recevaient des paiements, tandis que d'autres étaient négligées », a déclaré Kimtai. En complément, le gouvernement prévoit de débloquer 3 milliards de shillings supplémentaires (environ 23,3 millions USD) dans la semaine suivant la réunion.

 

Les établissements confessionnels ont exprimé leur mécontentement face au déploiement du nouveau système SHA, pointant du doigt des retards et des dysfonctionnements dans l’enregistrement et la gestion des paiements. Ces retards alourdissent la dette déjà existante, car les paiements pour les services fournis sous l’ancien système NHIF ont pris du retard.  

 

Engagement du gouvernement à régler les dettes d’ici 90 jours

Le secrétaire principal a reconnu que les dettes de la NHIF envers les établissements de santé confessionnels atteignaient 30 milliards de shillings kenyans (environ 232,5 millions USD). Il a assuré que toutes les factures en attente seraient réglées dans les 90 jours, promettant une gestion plus rigoureuse du nouveau système SHA afin d’éviter l’accumulation de nouvelles dettes.  

 

Kimtai a également précisé que des ingénieurs travaillaient activement à la correction des inefficacités du système SHA, garantissant que les demandes de remboursement depuis la mise en place du régime, le 1er octobre, seraient traitées en priorité.  

 

Un appel à une collaboration harmonieuse  

La mise en place du nouveau système SHA a suscité des inquiétudes parmi les institutions confessionnelles, qui craignent que la transition ne soit pas suffisamment fluide. Néanmoins, le gouvernement kenyan a exprimé sa volonté de collaborer étroitement avec les organisations religieuses pour assurer un accès continu aux services de santé. L’engagement à rembourser les dettes et à améliorer la gestion des paiements vise à restaurer la confiance et à garantir la continuité des services aux patients.

 

Avec ces mesures, le gouvernement espère non seulement apaiser les tensions, mais aussi améliorer l’efficacité du nouveau système de santé pour mieux répondre aux besoins de la population.