Un responsable catholique en Angola dénonce l'insalubrité aux abords d'une paroisse et d'une école

Le responsable des droits de l'homme de la Commission Justice et Paix de l'archidiocèse catholique de Luanda, en Angola, a appelé le gouvernement à intervenir face à la menace que représente la gestion inadéquate des déchets à proximité d'une paroisse et d'une école catholiques.

La décharge en question se trouve près de la paroisse catholique Notre-Dame de Fátima de l'archidiocèse de Luanda et de l'école Mandume ya Ndemufayo, rapporte Aciafrique.

Dans une interview accordée à ACI Afrique, António Filipe Augusto a exprimé son inquiétude en ces termes : « La présence de cette décharge a transformé la zone en un lieu dangereux, où les fidèles peuvent se sentir en insécurité. » Il a ajouté : « Il est inacceptable qu'un tel scandale se déroule à côté d'une église et d'une école. » Cette déclaration a été faite lors d'un entretien avec ACI Afrique le 27 octobre.

Il a également souligné les effets néfastes de cette situation : « L'odeur intense et les polluants présents créent un environnement inconfortable, voire dangereux, notamment lors des rassemblements religieux. »

 

Filipe Augusto a exprimé des préoccupations supplémentaires quant à la pollution atmosphérique causée par l'incinération des déchets, soulignant les risques pour la santé des résidents du quartier : « La pollution de l'air et le risque de propagation de maladies sont des dangers qu'on ne peut pas ignorer. L'accumulation des déchets génère non seulement des odeurs nauséabondes, mais favorise également la propagation de bactéries et de virus, compromettant ainsi la santé de la population. L'air ici est irrespirable. »

 

Décrivant la situation comme un « rappel brutal des dangers environnementaux et sociaux », il a averti contre « les menaces que cette négligence fait peser sur la santé publique et l'environnement. »

 

Critiquant l'inaction des autorités locales, il a remis en question la gestion de la situation : « La position de l'administration est floue. Autoriser cela relève du crime, car cela constitue une atteinte à la santé humaine, et plus encore, un crime contre l'humanité. »

 

Il a poursuivi en affirmant : « Ceci n'est pas de la gouvernance ; gouverner, c'est organiser. » Filipe Augusto a ainsi appelé le gouverneur de Luanda, Manoel Homem, à intervenir en retirant les déchets et en garantissant la sécurité de la communauté.

 

Pour souligner l'importance du problème, il a déclaré : « Il s'agit d'un crime contre les habitants de cette zone. Nous ne pouvons pas détourner les yeux. » Il a exhorté les autorités à accorder une priorité immédiate au bien-être de la communauté, en insistant sur le fait que cette situation est « inacceptable pour ceux qui fréquentent l'église et qui résident à proximité. »

Enfin, il a encouragé les habitants à faire entendre leur voix pour exiger des changements, affirmant que « la participation de la communauté est essentielle pour améliorer les conditions de vie. »